
La douloureuse et fastidieuse réforme du système partisan a permis de faire une démarcation étanche entre forces politiques soutenant l’action gouvernementale et celle qui s’y opposent c’est à dire mouvance ou opposition. Chaque formation politique se range donc de son gré de son côté pour participer à l’animation de la vie politique. Mieux, le rôle dévolu aux partis politiques est de travailler à conquérir le pouvoir d’État ou participer à la représentation du peuple au niveau local et national, les partis politiques doivent concourir à la formation de la volonté politique et à l’expression du suffrage universel par des moyens démocratiques et pacifiques.
Au regard de tout ceci, l’ on est en droit de se demander sur quelle chaise est assis réellement Paul Hounkpè et son parti Les Forces Cauris pour un Bénin Émergent (Fcbe), autrement dit sont-ils de la mouvance ou de l’opposition béninoise ? En effet, officiellement le parti se réclame de l’opposition béninoise mais n’y est pas reconnue ou acceptée et du côté de la mouvance elle ne s’y retrouve pas également.
N’y a-t-il pas des faits qui confortent la position des détracteurs du parti Fcbe ? D’abord, pas plus tard qu’il y a quelques semaines, des élus Fcbe de la commune de Bembéréké se sont associés à ceux de la mouvance ( Br + Up-R) pour démettre de leurs fonctions un adjoint au maire et plusieurs Chefs d’Arrondissements parce que ces derniers ont osé démissionner pour rejoindre les LD de la commune, un allié idéologique. Ensuite, comment comprendre qu’un parti d’opposition se fasse prier pour rejoindre le cadre de concertation des partis de l’opposition mis sur pied récemment au Bénin ? Enfin, la semaine dernière lors d’une sortie médiatique, le secrétaire exécutif national Paul Hounkpè a qualifié de “gâchis” les prés de 160 millions de francs CFA alloués sur demande de l’opposition au comité de pilotage de l’audit du fichier électoral ce qui, pourtant devrait être une bonne chose pour toute la classe politique béninoise si on ne se reproche rien. Ces quelques faits jettent le doute sur la réelle position de ce parti qui a intérêt à vite clarifier sa position sur l’échiquier politique national pour son bien et celui de ses sympathisants et militants car : il n’est qu’un remède au doute , c’est la prière, or la prière du militant c’est l’action politique.
Richard OKE