Après l’arrondissement de Cotiakou et autres, c’est le tour de Taïacou d’accueillir l’équipe de la mairie des jeunes de Tanguiéta dans le cadre de sa tournée de sensibilisation sur les Violences Basées sur le Genre (Vbg) et le mariage précoce des enfants. La séance a eu lieu le jeudi 24 mai 2024 en présence du maire des jeunes Marius Sinhongou, du commissaire de Taïcou Michel Sossou Akpé, de la coordonnatrice U-Report Tanguiéta Pulchéria Djangbo, des représentants de l’Ong Éduco Bénin et de Dedras Ong, dedes associations de jeunes, d’artisans et bien d’autres.
Nicaise TIYANA
Ayant hâte d’écouter et de comprendre le message de la séance de sensibilisation, la population de Taïacou est sortie massivement pour accueillir Marius Coutho Sinhongou et sa délégation. Une délégation qui n’était pas seulement de la mairie des jeunes. Ils sont venus de part et d’autre pour appuyer et porter haut l’information qui malheureusement manque la population de Tanguiéta sur les dérives du mariage forcé, la violence basées sur le genre et consorts.
À l’entame, c’est le Chef d’Arrondissement des Jeunes (Caj) de Taïacou qui a donné le top de la séance. Les mots de bienvenue de Prosper Kouaro, ont donné droit à son Maire de prendre la parole. Et dans son message, après avoir rappelé le contexte et l’objectif qui leur a poussé à déclencher cette tournée de sensibilisation grâce à l’appui de l’Ong Dedras. Marius Coutho Sinhongou, première autorité de la jeunesse de Tanguiéta a prouvé avec amertume à la population de Taïacou qu’il est au pied du mur sur les violences conjugales, mariages précoces des enfants. Car, dit-il, c’est le quotidien de la population depuis les temps anciens. Des pratiques de l’entre temps qui ne riment plus avec la société actuelle, Conséquences ralentissements du développement de la commune. Un fléau qui devrait être normalement en décroissance, se voir malheureusement croissant. L’objectif principal de cette tournée est donc d’accompagner les autorités communales à sensibiliser jusqu’au dernier citoyen de la commune afin qu’il puisse comprendre les conséquences de ces mauvaises pratiques.
À son tour, Simon See au nom de Dedras Ong a décortiqué le sujet sur plusieurs angles afin de pouvoir faire comprendre aux participants, les inconvénients du fléau à l’ère de la mondialisation. Des causes jusqu’aux solutions en passant par les conséquences, du mariage forcé, des violences conjugales et bien d’autres, le représentant de Dedras Ong a expliqué sans ambiguïté ce qu’en court la commune de Tanguiéta si ses filles et fils ne se réveillent pas tôt afin de mettre fin à ces maux. Il a par ailleurs abordé d’autres secteurs de pratiques qui nuisent également le bien être de la jeunesse telles que : le trafic des enfants, l’exploitation domestique des enfants. Cependant, pour éradiquer toutes ces mauvaises pratiques au sein de la population, Simon See a déclaré que tout est possible. Car, avec le projet ” briser les chaînes de l’exploitation domestique des enfants” au Burkina Faso et au Bénin dont il est le responsable dans la commune de Tanguiéta, il rassure le peuple à user de tous les moyens dont il dispose pour effacer cette pratique désagréable. Mais pour une bonne marche, il va falloir l’accompagnement des parents des enfants. Ces derniers sont invités à dénoncer dès qu’ils constatent un mouvement du genre auprès des personnes compétentes.
Comme c’est une affaire de tous, la police républicaine, présente, a pris la parole. Le commissaire de Taïacou, dans son allocution prononcée, a notifié son engouement sur le thème. Puisque de leur côté, ils avaient déjà un œil sur ces pratiques anciennes qui continuent de prévaloir et anéantissent les jeunes.Il a mentionné les sanctions pénales et judiciaires contre ces pratiques sur la femme. Après avoir dressé une piste de conseils et de solutions , le maître de la sécurité dans l’arrondissement de Taïacou a invité les parents et autres à ne pas hésiter à dénoncer. Ainsi , il se dit prêt à accueillir tout le monde sur le sujet des violences conjugales, mariage précoces etc.
Préoccupées et inquiètes de l’avenir de la jeunesse, toujours sur le thème, les représentants des organisations non gouvernementales se donnaient la parole à tour de rôle. Ainsi, Éduco Bénin, a pris la parole pour renchérir en se focalisant sur les jeunes et des pièges auxquels ces derniers sont la plupart du temps confrontés. Et pour s’en passer, la prudence et l’abstinence doivent être de mise selon Éduco Bénin. U-Report Tanguiéta a également fait le même exercice à travers sa coordonnatrice. Elle a mis l’accent sur le mode d’inscription sur leur plateforme avec pour mots de fin, les mesures nécessaires pour dénoncer sans s’exhiber au public.