La Faculté des Lettres, Arts et Sciences Humaines (Flash) de l’Université de Parakou (Up) a lancé un partenariat avec la Fondation suisse PeaceNexus. C’était au détour d’un atelier de réflexion qui a été ouvert le jeudi 16 mai 2024 tenue dans la salle de réunion de la Flash de l’Up. La cérémonie a connu la présence de la Doyenne de la Flash Clarisse Tama Imorou, des enseignants et des auditeurs en sociologie et médiation, d’une délégation de la Fondation Suisse PeaceNexus composée de Aliou Demba Kebe, Directeur Afrique de l’Ouest, de Héloïse Heyer, responsable sensibilité aux conflits et de Ousmane Dantata, consultant associé de la Fondation, du représentant du Directeur Départemental de la Police Républicaine (Ddpr) du Borgou, Rémie Zinsou, du premier Adjoint au Maire de Ouassa-Pehunco en la personne de Séké Gounou.
Germain ALOZE (Stg)
Une nouvelle prouesses ! La Flash a une fois encore suscité l’admiration des partenaires. Il s’agit cette fois-ci, de la Fondation suisse PeacesNexus. L’objectif est de contribuer de façon convenable à la gestion des conflits et à la préservation de la paix dans la société à travers la médiation. Un atelier de table ronde s’est déroulé pour la cause, lequel atelier a été ouvert par des prières adressées à Dieu. La séance de prière a été dirigée par El Hadj Ousmane Idrissou, imam de la mosquée centrale Dars Salam de Parakou et le père Augustin Tontasse, missionnaire salésien de Don Bosco, curé de la paroisse Marie Auxiliatrice. Les deux leaders religieux ont d’abord confié l’atelier à l’éternel pour un meilleur aboutissement.
A la suite des leaders religieux, c’est le tour de la Doyenne Clarisse Tama Imorou qui a remercié les parties prenantes de l’atelier tout en apportant des clarifications autour de ce dernier. «Je voudrais souhaiter la bienvenue au nom de la Flash et en mon nom propre aux honorables invités. Je vous dis un chaleureux merci d’avoir accepté notre invitation. Ma joie est immense de vous retrouver ici à cet atelier », s’est-elle réjouie avant de revenir sur l’idée qui sous-tend le partenariat. « En tant qu’institution, nous avons pris la mesure des charges en décidant de jouer notre partition par rapport à la question de la construction de la paix. Nous nous sommes dis que notre insertion dans un réseau de discussion pourra non seulement faciliter le renforcement de nos capacités mais améliorera aussi notre visibilité en tant qu’institution pour promouvoir des paquets méthodologiques de médiation au niveau de notre communauté » a-t-elle fait savoir.
Le Directeur Afrique de l’Ouest de la Fondation PeaceNexus, Aliou Demba Kebe, n’a pas aussi manqué d’exprimer sa joie avant de remercier l’engagement de la Flash à œuvrer pour le maintien de la paix. Dans son allocution, il a fait un bref aperçu sur les pays d’intervention de la Fondation PeaceNexus. « Nous ne spécifions pas nos interventions. Nous travaillons pour tout le monde. Mais actuellement, nous sommes dans quatre (04) régions du monde. Nous avons des programmes en Asie centrale, en Asie Sud-Est, dans les Balkans, et un autre en Afrique de l’ouest qui prenait en compte le Sénégal, le Burkina Faso, le Niger et maintenant le Bénin » a-t-il souligné avant de revenir sur la procédure qui a conduit au partenariat. « Nous avons lancé un appel à candidature en 2023 et nous avons eu l’heureuse surprise de voir la candidature d’une université. La chose qui nous a encouragé est qu’en ouvrant les pages, nous avons constaté qu’ils font un excellent travail déjà avec le potentiel à leur actif. Nous sommes venus donc pour apprendre, pour avancer ensemble pour trouver quelque chose de potable » a expliqué le Directeur Aliou Demba Kebe. À la suite de son intervention, c’est le tour du Dr Mathias Azoua qui a présenté aux partenaires, l’Up et ses constituants. Conformément à l’agenda, un présidium a été installé et est composé des enseignants Clarisse Tama, Norbert Agoïnon, Fabien Affo et du professeur Soulé Imorou.
Après d’intenses moments de discussions interactives et de débats constructifs, les participants ont été soumis à des exercices. Lesquels ont permis de recenser les facteurs de conflits et ceux qui concourent à la paix dans un premier temps. Et dans un second temps, les facteurs de succès et les points à améliorer. Cet exercice a permis de développer ensemble les idéologies qui pourront concourir à la mise en œuvre d’un plan parfait de perfectionnement. Ils n’ont pas aussi manqué d’exprimer leur satisfaction après l’atelier qui est la bienvenue selon eux. Pour le participant Isaac Sambo Baafagui Baatonsounon, président de l’association nationale des médiateurs et facilitateurs sociaux du Bénin, l’atelier est d’un grand intérêt et est la bienvenue à la Flash. Satisfait du travail effectué, il rassure qu’il va l’aider d’une manière ou d’une autre dans ses recherches. « Nous sommes toujours à la quête du savoir, cet atelier va certainement changer notre vision et nous donnera plus d’outils pour intervenir sur le terrain », a-t-il confié. Sabine Toungakouagpu Sama, enseignante chercheure au département de la sociologie ne dira pas le contraire. « Ce fut très intéressant, pertinent et d’actualité », a-t-elle dit avant d’ajouter qu’elle a retenu beaucoup de choses dans le sens des mesures d’atténuation aux conflits inhérents. « On pourra tirer profit de cet atelier pour la résolution des problèmes. En tant qu’enseignante, ça pourra me permettre de reconsidérer les positions vis-à-vis des apprenants et de tenir compte des conflits qui peuvent émerger en situation d’apprentissage» a t-elle ajouté.
Il faut préciser que l’atelier s’étend sur deux jours consécutifs. Le deuxième jour sera plus réservé à des réflexions plus approfondies entre enseignants afin d’aboutir à une conclusion qui mettra fin à ce dernier.