Depuis quelques temps, la question de la pendaison est devenue récurrente dans le pays surtout dans la partie septentrionale plus précisément dans l’Atacora. Soucieux de ce triste événement dont les chiffres ne cessent de monter en flèche, l’Ong Action pour le Bien-Être Social (Abes) en collaboration avec l’écrivain Rahim Abdou Maboudou dit “Bravo”, a décidé de sensibiliser la population de Boukombé. C’était au détour d’une séance de causeries-débats qui s’est déroulée ce mardi 16 juillet 2024 dans les locaux du Centre de Lecture et d’Animation Culturel de la cité des Tata.
« La dépression », c’est autour de cette thématique principale et fondamentale que se sont déroulés les échanges des participants. En effet, le débat était beaucoup plus accentué sur les causes, les approches de solutions pour surmonter la dépression qui est devenue virale dans le département de l’Atacora particulièrement dans la commune de Boukombé.
La Présidente de l’Ong Abes, Édith Kouagou, dévouée pour la cause commune, l’équité sociale, a développé et éclairé les voies et moyens pour éradiquer le phénomène de la pendaison dans l’Atacora. Pour elle, cette question devrait être mise à l’écart depuis des lustres. Puisque les temps ne sont plus les mêmes, les choses ont évolué. Et qu’il ne devrait plus avoir des problèmes tabous au niveau des parents. C’est d’ailleurs la vraie source d’inspiration de cette accablante scène désagréable. « Avoir cette fourgue, l’audace, le courage de garder son mal en cœur dans le silence alors que quelqu’un d’autre pouvait trouver la solution à ce problème. Ce n’est pas bien », a-t-elle laissé entendre.
Normalement, dès que l’individu rencontre de difficile que ça soit dans le foyer ou dans la vie active, ce dernier devrait s’approcher des Organisations Non Gouvernementales (Ong) ou des proches afin de pouvoir se faire relaxer et aider. Il n’est donc plus question de garder des soucis à l’interne qui deviennent plus tard des poisons pour l’individu. L’Ong Abes est là en tant que structure la bienvenue dans le département de l’Atacora pour la cause commune, pour mettre fin aux idéologies d’antiquités où les parents se donnaient à la mort sous prétexte qu’ils ne trouvaient pas de solution à leur problème. Trêve de la pendaison humaine à Boukombé, selon l’Ong Abes, la solution n’en est pas là. Plutôt au niveau des structures sociales où il faut dénoncer ou exposer ses maux.
Par ailleurs, l’ouvrage “Dr Li” de l’écrivain Bravo a été présenté au public. Dans la présentation, des exemples concrets et précis ont été exhibés. Les caractéristiques de la pendaison humaine dans toutes ces formes ont été dévoilées et expliquées. De cette présentation, il ressort que la population devrait faire une analyse minutieuse lorsqu’il s’agit de ces cas. Car, certains individus sont difficiles à comprendre ou à détecter. Ils répondent héroïquement même quand tout ne va pas à leur niveau
C’est vrai que dans les localités de Boukombé les cas de suicide et ou pendaison humaine étaient observés dans le passé. Mais cela n’est pas une raison pour laquelle ces filles et fils doivent continuer à vivre. Car une mauvaise chose s’éradique surtout avec de bonnes manières. Voilà pourquoi l’Ong Abes de la jeune Edith Kouagou et l’écrivain Bravo entendent conjuguer leurs efforts pour mener des luttes afin de contrer ce mal. Un mal où des pères de famille conjugale se laissent aller pour laisser leurs progénitures dans la déperdition sociale, dans l’orphelinat.
Ainsi, l’Ong Abes et l’écrivain Bravo viennent d’apporter leur modeste contribution pour régler un problème sociétal très crucial. Car, cette lutte contre le suicide et ou la pendaison humaine pour freiner le fléau dans le département de l’Atacora et dans la cité des Tata en particulier. Grâce à cette séance de causeries-débats, des femmes, des hommes, des élèves, des enseignants et des leaders religieux ont été situés sur la question de la pendaison humaine et le suicide.
Nicaise TIYANA