
Le colloque scientifique international “Thiaroye 44, 80 ans après” s’est déroulé débuté du jeudi 20 février au vendredi 21 Février 2025 à l’Université de Parakou, sous le thème “Souvenir et Réflexion universitaire sur la mémoire et la justice”. Des chercheurs, historiens, sociologues et universitaires ont participé à cet événement important pour discuter des implications du massacre de Thiaroye et de la reconnaissance des combattants africains.

Le Professeur Léon Bio Bigou, Président du Comité d’Organisation, a souligné l’importance de cette réunion marquée par l’absence de certaines personnalités académiques notables, comme le professeur Fall et un représentant de l’Université d’Abidjan, ces absences étant dues à un hommage rendu à l’historien Batili au Sénégal, une figure marquante de 1968 et un acteur clé de la mémoire africaine.

Le Professeur François ABiola, président du colloque, a insisté sur la nécessité de replacer les événements de Thiaroye dans un contexte historique rigoureux, tout en les inscrivant dans une perspective de justice et de reconnaissance. Il a déclaré : “Ce colloque va au-delà du cadre académique, il vise à faire entendre la voix de ceux qui ont été éclipsés par l’Histoire”.
Le Professeur Bertrand Sogbossi, recteur de l’Université de Parakou, a salué l’initiative comme un acte de restitution et de reconnaissance historique, soulignant le rôle crucial des universités africaines dans la préservation de la mémoire collective et la transmission du savoir historique. Il a souligné que l’Histoire doit être examinée pour mieux comprendre le présent et préparer l’avenir. Le recteur a également insisté sur l’importance des recherches scientifiques impartiales pour documenter les grands événements de l’Histoire africaine, soulignant qu’il était primordial de rendre justice aux tirailleurs de Thiaroye en mettant en lumière leur contribution à la lutte pour la liberté.
Le Professeur Théodore Holo, représentant le président de l’Amicale Nationale des Sciences, des Arts et des Lettres du Bénin, a abordé les aspects juridiques et mémoriels du massacre de Thiaroye, soulignant comment cet événement a été influencé par les contextes politiques et les enjeux d’intérêts. Selon lui, ce colloque offre une opportunité d’analyse critique et scientifique d’un événement longtemps négligé.
Les organisateurs espèrent que le colloque aboutira à des recommandations pour intégrer l’histoire africaine de manière plus significative dans les programmes universitaires, soulignant que la mémoire de Thiaroye doit servir de levier pour la justice et la reconnaissance. Le président du comité a conclu sur cette perspective.
La Rédaction