La Faculté des Lettres, Arts et Sciences Humaines (Flash) de l’Université de Parakou (Up) a tenu le mercredi 03 juillet 2024, son dernier numéro de Café Sciences au titre de l’année académique 2023-2024. Le thème de ce rendez-vous mensuel axé sur « la renaissance scientifique africaine » a été développé par Professeur Yélindo Patrick Houessou, enseignant-chercheur spécialiste des sciences de l’éducation et premier Vice-recteur chargé des Affaires Académiques (Vraa) de l’Université d’Abomey-Calavi (Uac). C’est le premier Vice-recteur chargé des affaires académiques de l’Up Professeur Alexandre Salako Allodé qui a procédé au lancement de la séance à la salle de réunion de la Flash en présence de la Doyenne Clarisse Tama Imorou, des enseignants-chercheurs, doctorants et Masterants de ladite faculté ainsi que bien d’autres.
N. T.
Les enseignants-chercheurs de la Flash de l’Université de sont désormais mieux outillés pour la renaissance scientifique africaine dans leurs différents travaux de recherche. Cela a été possible grâce à l’initiative de l’équipe décennale conduite par la Doyenne Clarisse Tama qui initie mensuellement depuis sa nomination à la tête de cette plus grande faculté de l’Up en 2022, un café scientifique pour débattre de certaines thématiques bien pointues.
Dans son intervention, la Doyenne Clarisse Tama a salué le mérite des différents communicateurs qui ont partagé leurs expériences durant l’année académique avant de situer le contexte, le bien fondé de cette randonnée mensuelle dénommée ”café scientifique”. Le pourquoi et le comment elle est devenue une tradition pour les enseignants de la Flash-Up. Une rencontre très capitale pour le personnel de cette faculté. D’ailleurs avant tout démarrage des activités de la séance, Alexandre Salako Allodé, Vice recteur des affaires académiques l’a mentionné tout en insistant sur la thématique choisie.
Parlant de la communication, le vice-recteur des affaires académiques de l’Université d’Abomey-Calavi (Uac), Professeur Patrick Yélindo Houessou, a développé le thème dans toutes ses formes et sans équivoque. Le spécialiste des sciences de l’éducation a rappelé les raisons du choix de cette thématique. Selon lui, « lorsque nous étudions les manuels scolaires et les supports pédagogiques qui sont les nôtres, nous constatons qu’il y a une sorte de falsification de l’histoire dans ces manuels et une aliénation culturelle de l’homme africain ». À l’en croire, l’histoire africaine n’est pas souvent traduite dans sa vraie version. De même, l’homme africain est souvent souffrant de la déperdition totale, la perte de son identité culturelle. Ainsi, préconise-t-il, il faut préconiser l’identité culturelle de l’homme africain dans les différents documents d’études en Afrique. « Il faut que nous-mêmes, en tant qu’universitaires, nous puissions apprécier l’origine scientifique des disciplines. » a insisté le Professeur Patrick Yélindo Houessou .
Avec une inspiration profonde et motivatrice, l’universitaire venu de l’Université d’Abomey Calavi, a décrété les preuves scientifiques partant du domaine de l’éducation, de la mathématiques à la médecine en passant par plusieurs autres domaines. Pour le Professeur Patrick Yélindo Houessou, les spécialistes et les autorités en charge du système éducatif béninois doivent revoir la politique didactique et sa conception des manuels scolaires au programme dans les écoles, afin de redorer le gazon pédagogique. Car, dit-il, « cela permet à l’individu de se reconstruire autrement. Il y a un positionnement psychologique qui change et qui nous permet de mieux penser à notre avenir ». Ce développement thérapeutique du système éducatif béninois, a suscité de nombreuses préoccupations venant des participants. Une source d’inspiration qui va faire naître le débat entre les universitaires présents à ce café scientifique.
Les échanges ont été ambiants et confortables qui ont révélé d’autres idées suicitant de vives réflexions sur la question de la renaissance scientifique en Afrique surtout quand il s’agit de l’histoire du continent africain. Le rendez-vous est ainsi donné pour l’année prochaine puisque celle-ci était la dernière pour le compte de l’année universitaire en cours.