Le Bénin a célébré en différé, ce mercredi 21 août 2024, la 7ème édition de la journée africaine de l’enregistrement des faits d’État civil et des statistiques de l’État Civil. C’est la salle de conférence de la Direction Départementale des Enseignements Matermel et Primaire (Ddemp) du Borgou qui a accueilli la cérémonie. C’était en présence du représentant du Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité Publique (Misp) Jean Bio Bougo Bio, du Directeur de l’État Civil au Bénin Abdon Marius Mikponaï, de la représentante du Directeur Général (Dg) de l ‘Agence Nationale d’Identification des Personnes (Anip) Mariette Dagbemavo Kpamegan, du Secrétaire Général (Sg) de la préfecture de Parakou Sanni Bio Bayé représentant le préfet empêché, du Chargé de Mission (Cm) du préfet de l’Alibori Bani Assouma Sabi , des représentants des intercommunalités du septentrion dont l’Adecob, l’Apida et l’Acad, des acteurs de l’État Civil et bien d’autres.
Daniel KOUAGOU
« Renforcer les liens entre l’enregistrement des faits d’État civil et les statistiques de l’État Civil et les systèmes d’identité juridique par la transition numérique au service d’une inclusion plus forte ». C’est autour ce thème que s’est tenue cette septième édition de la journée africaine de l’enregistrement des faits d’État civil et les statistiques de l’État Civil.
Dans son discours d’ouverture, le Directeur de l’État Civil du Bénin a précisé le contexte de cette journée commémorative. « Chaque moment de la vie; la naissance, le mariage et le décès donnent des droits à des individus. Seul l’enregistrement de ces faits par les services de l’État Civil et d’identification des personnes permet aujourd’hui au citoyen d’accéder à ces droits. Le respect donc des droits humains est intimement lié au bon fonctionnement de l’État Civil », a-t-il fait savoir. C’est fort bien de cette importance , dit-il, que les ministres africains en charge de l’État Civil ont institué en 2017 la journée africaine de l’État Civil lors de la 4ème conférence des ministres tenue en Mauritanie. Ainsi, Abdon Marius Mikponaï a indiqué que cette journée constitue un moment de réflexion, de collaboration et d’actions en faveur des systèmes d’enregistrement des faits d’État civil et des statistiques vitales. De même, ajoute-t-il, elle vise à sensibiliser les populations sur l’importance de l’enregistrement des évènements vitaux tels que les naissances, les mariages et les décès dans les délais requis.
En prenant la parole, la représentante du Dg de l’Anip, Mariette Dagbemavo Kpamegan a rappelé combien important les faits d’État civil dans le processus de développement d’une Nation. « […] La construction des écosystèmes de l’État Civil et des données personnelles est, pour nos États, un véritable levier de développement », a-t-elle laissé entendre. Elle a, pour finir, appelé tous les acteurs impliqués dans ce processus au sens de responsabilité pour la mise en place des données sécurisées et fiables. Représentant du préfet empêché, le Sg Sanni Bio Bayé a exprimé sa satisfaction pour le choix porté sur son département pour la tenue effective de cette journée avant de rappeler l’importance de cette initiative. « Cette journée permet de mener des réflexions sur les stratégies à mener sur les synergies pour le renforcement de l’enregistrement des faits d’État civil et les statistiques de l’État Civil en Afrique notamment à l’heure où le continent est appelé à prendre des mesures pour honorer ses engagements en vue de l’atteinte des Objectifs de Développement Durable », a-t-il souligné en ajoutant que, « les droits relatifs aux faits d’État civil sont transversaux et incontournables pour l’accession à tous les autres droits ». Il n’a pas manqué d’apprécier les efforts considérables fournis par le gouvernement du président Patrice Talon pour la dématérialisation de l’administration notamment en ce qui concerne l’enregistrement des faits d’État civil.
En procédant à l’ouverture de la cérémonie, le représentant du Ministre de l’Interieir et de la Sécurité Publique (Misp) est également revenu sur la portée de l’État Civil. « L’enregistrement des faits d’État civil retracent la vie de chaque individu et en constituent le socle pour l’identité et la citoyenneté », a-t-il dit. Ainsi, Jean Bio Bougo Bio a énuméré quelques actions réalisées par le gouvernement béninois sous le leadership du Président Patrice Talon dans le domaine de l’État Civil. Il s’agit entre autres, de l’informatisation de l’État Civil, l’institutionnalisation d’un numéro personnel d’Identification comme clé d’accès aux services publics, la mise en œuvre d’une carte nationale biométrique, le développement des interopérabilités entre différents services utilisateurs de ces données. Il a, pour cela, appelé tous les acteurs impliqués dans ce processus à plus de responsabilité et de professionnalisme pour un État civil fiable.
Il faut souligner qu’au cours de cette journée, deux communications ont été présentées aux participants. Il s’agit de la première communication portant sur le thème, « Les nouvelles dispositions du secteur funéraire à l’ère des réformes de l’État Civil », et la seconde sur le thème, « Le rôle de l’officier de l’État Civil dans le contexte de l’identification des personnes au Bénin ». Un panel axé sur la thématique principale de cette édition a mis fin aux manifestations.