Après la célébration biennale de la culture de tout le peuple Otammari en général dans la commune de Natitingou en avril dernier, les batammariba de Tanguiéta ont suivi le mouvement. C’était le 25 mai 2024 dans la commune de Tanguiéta. Les festivités ont été officiellement lancé par Monsieur Tchansi Sassa, le deuxième adjoint au maire de ladite localité. Il avait à ses côtés, Firmin Simbia le président de ladite association , l’honorable Antoine N’dah et Richard Yatté Nambimè, le représentant de Moïse N’dah, parrain de l’événement et autres sage de la communauté.
Dans ses mots de lancement officiel des manifestations,Tchansi Sassa deuxième adjoint au maire de la commune de Tanguiéta n’a pas hésité devant ses hôtes a avoué ses sentiments d’amour envers son peuple. Il a reconnu le génie du peuple Otammari et ses efforts au quotidien à faire parler de lui à l’échelle nationale et internationale. À l’en croire, le peuple Otammari a une bravoure incontestable qui lui rend fier partout où il passe. Un peu plus loin dans son allocution, l’autorité communale de Tanguiéta à travers une démonstration logique et adéquate, a exposé les mérites linguistiques, architecturals, culturels de la communauté Otammari dans la sphère mondiale. Un don culturel qui a été reconnu et inscrit dans le Patrimoine mondial de l’Unesco. Dans un air de gaieté, Tchansi Sassa appelle ses frères de l’autre communauté environnante à suivre les pas des batammariba.
Subjugué par cette pierre culturelle posée par ses jeunes frères de Tanguiéta, Richard Yatté Nambimè, ancien maire de la commune de Boukombé, a préféré jeté un coup d’œil rétrospectif dans l’histoire de ce peuple. Au nom de Moïse N’dah, administrateur des impôts et leader du Bloc Républicain (Br), Richard Yatté Nambimè a dénombré deux trajectoires qu’avaient emprunté les batammariba lors de l’ère migratoire. En l’écoutant, les premiers batammariba de Tanguiéta d’aujourd’hui ont quitté le Burkina Faso et se sont installés dans les régions de Tamakpanta, koubongou et koutchoutchongou dans l’arrondissement de Taïacou. Ces derniers avaient pour destination, Boukombé et ses environs. Les autres Batammariba qui font la fierté de la culture Otammari de nos jours dans la localité de Tanguiéta, sont ceux qui, après avoir été sédentarisés à boukombé, se sont retrouvés dans les migrations à la recherche de la terre fertile ou cultivable. À la fin de son message plein d’histoires, le représentant de Moïse N’dah, n’a pas manqué de lancer un appel d’unité de solidarité mutuelle pour porter haut la communauté Otammari dans ladite commune.
Baigné dans cette euphorique partage d’ambiance culturelle, l’He N’dah Antoine N’dah lui à son tour, a inculqué les ingrédients de sagesse, de bonnes attitudes aux jeunes Batammariba afin qu’ils puissent propulser davantage. L’ancien parlementaire a également insisté sur la déperdition, l’aliénation culturelle qu’adoptent les jeunes Batammariba malheureusement par ignorance vis à vis de leur identité culturelle. Emballé par la joie immense, Firmin Simbia président de l’association “Batammatémà” a incessamment remercié tous les participants et acteurs da la réussite dudit événement Comme le nom de l’association l’indique, il a invité tous au travail mutuel dans la tolérance, paix et quiétude et surtout d’entraide sociale. Qui commence bien fini bien dit-on. Cela a été ainsi du côté de Tanguiéta avec les délégués des autres associations et têtes couronnées de Kutammaku.
Il faut rappeler que deux communications ont meublé cette célébration culturelle des filles et fils de Kutammaku dans la commune de Tanguiéta. Une célébration naturellement riche des chants et danses traditionnelles. La gastronomie Tammari et autres activités ludiques identitaires de la culture Otammari ont été à l’apothéose.
Nicaise TIYANA