L’association « Amazones 229 – Elles » a organisé un atelier d’éducation à la santé sexuelle et reproductive au profit des jeunes de la ville de Parakou. La séance s’est tenue ce samedi 18 mai 2024 à la bibliothèque Caeb de la Faculté de Médecine (Fm) de l’Université de Parakou (Up) en présence des responsables de l’association « Amazones 229 – Elles », des membres des organisations de jeunes, des étudiants et bien d’autres.
Georges KOUHINKPO (Stg)
L’association « Amazones 229 – Elles » est déterminée à apporter sa modeste contribution pour l’éducation à la santé sexuelle et reproductive. C’est pourquoi, elle a initié une séance d’éducation sur cette thématique en partenariat avec Plan International au profit de la jeunesse Parakoise dans le cadre du Youth Challenge Fund 3.
En prenant la parole , le chargé de la mobilisation sociale Nord-Bénin pour “Elle”, Babadjihou Crédo Olabodé a salué la présence des participants à cette activité qui témoigne de l’intérêt qu’ils accordent à leur santé sexuelle et reproductive. Selon lui, cette séance est d’une grande utilité pour contribuer à la responsabilisation et à l’autonomisation des jeunes sur les questions relatives à leur santé sexuelle et reproductive.
Dans son intervention, la promotrice de l’application “Elles” Viviane Oké a d’abord présenté cette application mobile mise sur pied par une équipe de jeunes médecins. S’en est suivi la définition de la santé sexuelle et reproductive. Ainsi, elle a énuméré les composantes de la santé sexuelle et reproductive. Il s’agit entre autres, de l’éducation sexuelle complète, de la contraception, des soins prénataux, des services complets d’avortement, des cancers gynécologues, de la prévention et de la prise en charge des Ist etc. Par ailleurs, Viviane Oké a expliqué le bien fondé de la mise en place de l’application “Elles”. « Nous nous sommes donnés comme mission et objectif de permettre à chaque fille, à chaque femme d’avoir l’information fiable relative à sa santé sexuelle et reproductive et d’être connectée à des professionnels » a-t-elle affirmé.
Au cours des communications, le focus a été fait sur l’infection à Hpv. Il s’agit de l’une des infections sexuellement transmissibles les plus répandues au monde et dont l’évolution peut se faire vers un cancer du col de l’utérus plus fréquemment et rarement vers un cancer de l’œsophage. Le rappel des méthodes de prévention a permis de noter que la vaccination contre le virus, dans la tranche d’âge de 09 ans à 14 ans quelque soit le sexe chez des sujets non sexuellement actif, est un moyen efficace de prévention. La suite de l’atelier a été meublé par des travaux en groupe ayant permit de recueillir les besoins et les propositions des participants en matière de santé sexuelle et reproductive.
Impressions de quelques participants
Modeste Kinmissedo, septième année de médecine dit qu’il est fier du résultat et du nombre de participants. Quant à Régina Aho, socio-anthropologue de formation en santé, présidente de l’Ong Santé et Développement, elle a apprécié la portée de l’application “Elles”. « Cette application va permettre aux jeunes et adolescents d’avoir plus d’informations sur leur santé sexuelle, les méthodes de contraception, et d’avoir une sexualité saine et épanouie » a-t-elle laissé entendre . Pour Marietta Akouegnon, étudiante en socio anthropologie, « la santé sexuelle et reproductive regroupe au delà de l’aspect sexuel, tous les soins pré et post nataux, les prises en charge des Ist, les soins complets d’avortement ».
Il est à noter que la séance a été interactive. Le lancement officiel de l’application “Elles” est prévu pour le mois de juin prochain à Cotonou.