Les autorités françaises ont lancé une procédure de déchéance de nationalité à l’encontre du panafricaniste et leader du mouvement Urgences panafricanistes (Urpanaf) Kemi Seba. En réponse à cette décision, le leader, de son vrai nom Stellio Gilles Robert Capo-Chichi a brûlé, samedi 16 mars lors d’une conférence de presse près de Paris, son passeport français.
Trois semaines après la diffusion d’une lettre d’information de la Direction de l’intégration, et de l’accès à la nationalité française, l’activiste d’origine béninoise réagit. En effet, d’un geste fort, il a mis le feu à son passeport français devant un parterre de personnes mobilisées à sa conférence de presse à Fleury-Mérogis, près de Paris. Un acte qui témoigne de son “insoumission” à la France dont il détenait la nationalité de par ses parents Français d’origine béninoise. Au cours de cette conférence de presse où les populations sont sorties lui témoigner leur soutien, il brûle d’un coup de briquet le document en affirmant : « Votre passeport, ce n’est pas un os que vous nous donnez comme si les Noirs étaient des chiens. Je suis un homme Noir libre. Je suis un Africain libre. Je suis un Béninois libre ».
Il faut préciser que dans sa lettre d’information, la Direction de l’intégration, et de l’accès à la nationalité française reproche à Kemi Séba de « se livrer depuis plusieurs années, à divers agissements destinés à attiser, dans les pays d’Afrique de l’Ouest, un sentiment anti-français. ». De plus, que son comportement et ses propos révèlent « une posture constante et actuelle résolument anti- française, susceptible de porter gravement atteinte aux intérêts français et de nature à caractériser une déloyauté manifeste à l’égard du pays » dont il a la nationalité et qu’en raison de cela, une procédure de perte de la nationalité française au sens de l’article 23-7 du code civil est engagée à son encontre.
N. T.