Ils n’en peuvent plus et ont décidé finalement d’élever le ton pour se faire entendre. Ils, ce sont des agents de sécurité privée du septentrion . Ils sont victimes de toutes sortes de situations de maltraitance, qu’il convient de qualifier « l’exploitation l’homme par l’homme ». À travers une déclaration faite ce mercredi 04 septembre 2024 à Parakou, l’ensemble des collectifs des agents de sécurité privée du centre et du Nord dénonce la situation dans laquelle ils végètent depuis quelques temps.
À en croire le Président du collectif, Eskil Sogbossi qui a lu la déclaration, les agents de sécurité privée du septentrion travaillent dans des conditions inhumaines. En plus de ces conditions de travail peu orthodoxes, ils sont payés en dessous du Smig exigé par les textes du pays. Mieux, ils restent plusieurs mois salaires. Et à chaque réclamation de leurs salaires impayés à leur hiérarchie, ils sont purement et simplement mis à pied. Ils en veulent pour preuves, les licenciements abusifs effectués à l’Université de Parakou (Up) et à la Srtb ex-Ortb Parakou. « Les Sociétés de sécurité privée devaient plus de 90 millions aux agents en 2023 et plus de 20 millions au premier semestre de 2024 », a fait savoir le Président Eskil Sogbossi.
Malgré toutes les démarches menées auprès de leurs sociétés employeuses pour trouver de solution, ces dernières sont restées insensibles face à cette situation qui les pauperisent et mieux, leur menacent avec des licenciements à la pagaille. C’est pourquoi, ils ont décidé de donner de la voix à travers cette sortie médiatique. Ainsi, ils exigent la réintégration immédiate et sans conditions des agents mis à pied, le remboursement de tous les arriérés de salaire et le respect de tous les aspects du code de travail en vigueur en République du Bénin. Tout en appelant les autorités à divers niveaux au secours, ils réservent le plein droit de passer à la vitesse supérieure dans les jours à venir, si rien n’est fait.
Daniel KOUAGOU