La récente expulsion de 173 Burkinabè par la Côte d’Ivoire a suscité une vive réaction du gouvernement burkinabè, soulignant une nouvelle fois les tensions croissantes entre les deux pays. Le mercredi 17 juillet dernier, Jean Emmanuel Ouédraogo, porte-parole du gouvernement burkinabè, a exprimé l’indignation des autorités de Ouagadougou face à ce qu’elles considèrent comme une violation flagrante des principes humanitaires.
Joseph HESSOU
Tout commence le mardi 16 juillet 2024, lorsque 173 ressortissants burkinabè, principalement des femmes et des enfants, sont expulsés de Côte d’Ivoire et accueillis à Yendéré, une localité à la frontière entre les deux pays. Le lendemain, le gouvernement burkinabè, à travers son porte-parole Jean Emmanuel Ouédraogo, annonce l’incident au terme d’un conseil des ministres.
Selon les explications du porte parole burkinabè, le capitaine Ibrahim Traoré, chef de l’État Burkinabè, n’a pas tardé à réagir. Il a ordonné l’envoi d’une mission gouvernementale sur place à Yendéré pour évaluer la situation et garantir que les rapatriés reçoivent l’accueil et l’assistance nécessaires. Cette délégation a pour mission d’assurer des conditions de vie dignes pour les rapatriés, malgré les circonstances difficiles.
Il faut rappeler que les relations entre Ouagadougou et Abidjan se sont récemment détériorées, notamment en raison des accusations portées par le capitaine Ibrahim Traoré qui accuse la Côte d’Ivoire d’abriter des éléments cherchant à déstabiliser son gouvernement. Face à cette crise sécuritaire au Burkina Faso, plusieurs citoyens en fuyant la mort, cherchent refuge dans les pays voisins, notamment en Côte d’Ivoire. Cette explusion vient ajouter une dimension politique à cette crise humanitaire.